Présents
Danielle Anot, Elisabeth et Yves Aragon, Michel et Marie-Claude Azum, André Bamberski, Armand Bagur, Sébastien Barde, Jeanne Bernon, Gilbert et Danielle Chapuis, Pierre Delabre, Marie-Lise Dorand, Christiane Feldmann, Guy Fonteneau, Jacqueline Monnier, Odette Outrebon, Robert Pince, Claude et Raymonde Rey, Jacqueline et Roger Sirdey, Noëlle Thiers.
Représentés
Michèle Barthelat, Georges Bernard, Pierrette Bessac, Denise Billard, Martine Césari, Anne et Claude Chauchadis, Jean-Philippe Grosperrin, Thérèse Jacquemin, Jacqueline Lecointe, Daniel Lelarge, Jacques Raynaud, Monique et Gérard Sabatié.
L'assemblée commence à 20h 45.
Bilan financier
A. Bamberski présente le budget et annonce 27 nouveaux adhérents en 2005 (beaucoup recrutés par F. Borrewater). Le bilan est approuvé à l'unanimité, à l'abstention près de son auteur.
Bilan des actions
R. Pince annonce qu'il y a eu cette année 5 réunions de bureau, consacrées essentiellement, vu les impasses où nous sommes en France comme en Allemagne, à suivre et soutenir les démarches d'A. Bamberski.
Cependant le bureau, poursuivant le projet d'un ouvrage, a écrit à 10 journalistes ayant publié sur des affaires politico-judiciaires, sans résultat. Une seule réponse, de F. Aubenas conseille de trouver d'abord un éditeur.
On réserve pour la discussion les perspectives sur ce projet.
A. Bamberski se dit serein et toujours déterminé. Certes, le juge Bellancourt fait délibérément traîner en longueur sa plainte contre les autorités françaises. Mais cette même plainte lui a permis, avec l'aide de l'avocate qui le soutient, de voir de ses yeux et d'acquérir des preuves écrites, tangibles, de la collusion entre autorités politiques et judiciaires, collusion évidente mais improuvée jusqu'ici. Exemples :
-Lettre en 95 de L. Le Mesle, alors sous-directeur de la Justice (actuel directeur de cabinet du ministre de la Justice), au procureur :"Je vous serai très obligé de ne pas procéder à l'exécution de l'arrêt sans m'en avoir au préalable rendu compte".
-Lettre du procureur Burgelin en 95 disant que l'ambassadeur d'Allemagne "s'agace" qu'il soit question, sur démarches d'A. Bamberski, d'exécuter l'arrêt civil.
-Lettre interne au ministère de la justice en 96 : "Comme il devient de plus en plus difficile de s'opposer aux demandes de la partie civile, il conviendrait de demander au parquet d'exécuter, après qu'à un niveau que vous apprécierez, l'ambassade d'Allemagne en ait été avisée" . Traduction : A. Bamberki et son avocat exigeant l'exécution de l'arrêt, c'est-à-dire le lancement d'un mandat d'arrêt, le ministère de la Justice songe à donner le feu vert au procureur pour qu'il lance ce mandat (bravo pour la séparation des pouvoirs) mais en avertissant l'Allemagne (au cas où Krombach ne serait pas sur ses gardes...).
Ce compte rendu ne peut pas entrer dans le détail, mais les intrusions diverses, dans la justice française, de l'ambassadeur d'Allemagne avant, pendant et après le procès de 95, les rapports réguliers sur l'affaire au ministèrede la Justice, tout cela est maintenant abondamment prouvé. Prouvée également l'anormalité du procès de 95, sans les "questions" qui auraient fait apparaître les circonstances aggravantes (âge de Kalinka, autorité de D. Krombach sur elle).
Par ailleurs, une plainte contre les différents ministres de la Justice concernés par l'affaire, déposée en janvier dernier par A. Bamberki auprès de la Cour de justice de la République, a été classée, sans commentaire et sans recours. Il a obtenu la réactivation des mandats pour l'Italie et la Suisse, pas pour l'Autriche.
Les médias
-Article du Parisien Aujourd'hui en France le 10 juillet 2005 intitulé "Meurtre de Kalinka, Quatre hauts magistrats interrogés par le juge" (il s'agit notamment de JF Burgelin et de L. Le Mesle).
-Article du Monde du 6 juin 2006, intitulé "L'attention très particulière de l'Allemagne pour un ressortissant condamné en France". Il y est fait état de la lettre de Le Mesle en 95.
-Projection aux adhérents de l'émission Die Story, diffusée en Allemagne les 15 et 17 mai 2006 à 22h30 sur la chaîne WDR, filiale d'ARD, la plus importante chaîne allemande. Les paroles sont traduites au fur et à mesure. Les adhérents se disent sensibles aux qualités artistiques et émotionnelles de l'émission. Les témoignages des femmes retrouvées par la journaliste de Berlin démontrent, chez Krombach amateur d'adolescentes, préméditation et stratégie bien rodée : réception dans son cabinet à des heures tardives en l'absence du personnel, piqûre (acceptée ou forcée) les privant de conscience ou les laissant conscientes mais incapables de réagir.
Suite à cette émission, un article devrait paraître dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Renouvellement du conseil d'administration
Les 5 sortants, E. Aragon, J. Bernon, R. Pince, G. Sabatié, J. Sirdey, sont réélus à l'unanimité.
Discussion
Les adhérents approuvent unanimement l'idée d'un ouvrage. Un livre de 150 à 200 p. pourrait être présenté dans les salons du Livre, à la FNAC, envoyé aux journalistes. Mais il ne faut compter sur aucun journaliste, ni éditeur. Le président évalue à 1000 euros le coût forfaitaire d'une édition à compte d'auteur, plus 20 à 30 euros par exemplaire. Auteur de livres documentaires pour enfants, il connaît l'édition. Une collaboration avec la secrétaire (sa soeur, prof de lettres), enrichie par les suggestions et avis des adhérents, est possible. L'émission Die story pourrait inspirer, il faudrait se documenter, consulter un avocat...
On se sépare à 23h45.
Bien cordialement à vous
Le Bureau