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Justice pour Kalinka


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 Compte rendu de l'Assemblée générale du 8 avril 2010

Présents
R. et D. Anot, E. et Y. Aragon, M. Artaud, M. Artero, A. Bagur, A. Bamberski, S. Barde, J. et P. Bernon, R. Calazel, C. Chadourne, D. et G. Chapuis, M-C. et J. Azum, G. Czerepacha, A. Damin, P. Delabre, M. Desrumaux, C. Fenouillet, G. Fonteneau, L-P. et Y. Galibert, A. Garrouste, M. Gazaniol, A. Hernandez, G. Marty, S. Mazerolles, J. Monnier, B. Niederer, O. Outrebon, R. et M-J. Pince, Y. Queulin, J. et M. Raynaud, N. et S. Thiers.

Représentés et excusés
M. Bresson, A. et C. Chauchadis, E. Courle, N. Delabre, C. Feldmann, N. Fraga, M. Dupuis, C. Gros-Copperie, J-P. Grosperrin, A-M. Mondot, M-J. Noël, J-C. et I. Thiers.

La séance commence vers 20 h 40, lorsqu’A. Bamberski a fini de signer les ouvrages acquis par les adhérents auprès de l’association.

E. Aragon remercie les adhérents venus nombreux, quelquefois de loin, et présente le bureau : R. Pince président, S. Barde trésorier mais surtout concepteur et mainteneur du site internet, elle-même secrétaire. Puis donne quelques informations : nous sommes maintenant 620, notre nombre ayant augmenté de quelques 250 adhérents depuis octobre dernier. Sur ce nombre, 149 ont été recrutés à ce jour par la seule Alice Damin de Pechbusque. L’association la remercie d’avoir mis son charisme au service de son combat, la nomme à l’unanimité membre d’honneur et… lui offre une plante fleurie.

Cette AG, souhaitée depuis longtemps par de nombreux adhérents, n’a pu avoir lieu plus tôt faute de disponibilité du côté d’A. Bamberski. D’autre part, vu l’abondance de la matière, la projection d’une émission télé est repoussée à l’assemblée statutaire que nous ferons à la rentrée.

R. Pince prend la parole pour raconter « son vécu » à partir du coup de fil qui lui a appris les événements, le 19 octobre 09. Il remercie AB de lui avoir donné l’occasion de quitter la grisaille quotidienne pour une expérience inédite et intense: en effet, l’AFP aussitôt prévenue, les médias, en l’absence d’AB, et même après, ont voulu interviewer président et secrétaire, qui, conscients de l’enjeu, tâchaient de satisfaire tout le monde. Journalistes de presse et de télé se sont succédé des journées entières, coups de fil et courriels se sont multipliés : 3 semaines difficiles mais bien amusantes…

Le livre. AB souligne qu’il est l’œuvre de l’association, aussi bien pour l’idée initiale (un adhérent, G. Chapuis), que pour la réalisation (le bureau). Il a d’ailleurs voulu que les droits d’auteur aillent à l’association. Après avoir vainement sollicité journalistes et éditeurs pendant plusieurs années, nous avons eu soudain une dizaine de propositions. Une fois l’éditeur (Michel Lafon, le plus diffusé) choisi, le contrat (nous permettant de superviser la rédaction) signé, le journaliste Cyrille Louis déjà sensibilisé à l’affaire a commencé son travail : une dizaine de réunions de 3 à 4 h pour recueillir les propos d’AB, et, après rédaction, va-et-vient de relectures et corrections par R. et M-Jo Pince, AB, la directrice de collection, l’avocat de l’éditeur. La prudente note liminaire a été utile pour la défense de ce livre qui est sorti le 11 mars, et que DK prétendait faire interdire.

Si vous souhaitez acquérir à prix réduit l’ouvrage d’A. Bamberski intitulé Pour que Justice te soit rendue, vous pouvez envoyer un chèque de 12 euros (= 9 euros + frais de port, au lieu de 18 en librairie), à l’ordre de Justice pour Kalinka, au 65 route des Coteaux 31320 Pechbusque, et vous le recevrez chez vous (ceci dans les limites du stock disponible).

Ensuite AB explique en détail comment il a été amené à accepter la proposition d’enlèvement. A la rentrée de septembre 09, les promesses de la Chancellerie se limitant à quelques inefficaces revalidations de mandats d’arrêt, il voit que tout le monde attend la prescription, et décide que cela ne peut plus durer. Il avait l’habitude d’aller en Allemagne surveiller DK de peur qu’il ne disparaisse (depuis 97 DK avait déménagé 7 fois, mais AB ne le perdait pas de vue grâce à des voisins ou des détectives). En septembre, AB constate que l’immeuble de DK est en vente. Mais justement il est contacté le 9 octobre par un certain « Anton » qui lui propose de l’aider en enlevant DK pour l’amener en France, parce que lui-même a 2 filles de 13 et 15 ans, et le comprend. Il ne lui demande pas d’argent. Quoique sceptique devant cette étrange proposition, AB suggère de participer aux frais qu’il prévoit (véhicules, plusieurs personnes nécessaires), et ils s’entendent pour 20000 euros. Le samedi 17 octobre à 22 h une voix déguisée l’informe que DK est en partance pour Mulhouse… Impossible de reproduire ici tout le récit, retenons seulement une circonstance agréable : la surprise d’André lorsque, sortant de garde à vue, il se voit soudain entouré de nombreux journalistes.
Anton Krasniqi est aussitôt repéré pour avoir laissé tomber un papier révélant son identité (ce qui n’est pas très professionnel). Il est actuellement en liberté, mais confiné dans le Haut-Rhin. Le 2èmeparticipant, identifié (ADN sur la matraque retrouvée), est en prison, le 3ème encore inconnu.
Cet enlèvement à caractère international par un individu privé est inédit. L’Allemagne, considérant que c’est un putsch contre l’Allemagne elle-même, a lancé une instruction judiciaire contre AB. L’argument avancé par les avocats de DK est toujours le même : non bis in idem, il a déjà été jugé en Allemagne. C’est faux : il n’y a pas même eu un non-lieu, seulement un classement sans suite (et un procès allemand contre AB serait un beau bis in idem). AB explique la protection dont bénéficie DK par l’état de fait dénoncé officiellement par une commission de l’UE : si les textes allemands sont bien conformes à la règlementation européenne, l’application pratique aboutit à une discrimination : l’impunité est assurée aux ressortissants allemands, qui ont toujours raison dans les contentieux avec les étrangers (enfants de couples binationaux). A la question d’un adhérent sur la famille de DK, AB répond que, selon un journaliste allemand, son père était un haut dignitaire nazi. A Mulhouse AB est passible d’au moins 10 ans d’emprisonnement (surtout si DK obtient l’incapacité partielle permanente qu’il demande). Mais il considère que des années de prison sont moins intolérables à subir que les dénis de justice continuels.

AB évoque ensuite sa plainte contre les autorités judiciaires et politiques françaises. C’est grâce à elle qu’il a pu voir des documents de la Chancellerie et du Parquet prouvant le non-respect du Code pénal par le Président Wacogne et les procureurs, sous la pression de l’Allemagne. AB ayant fait appel après le non-lieu de Mme Poux, on attend le délibéré.

A Paris, la juge nommée pour le procès de DK réactualise l’affaire, qui repart de l’arrêt de 93 traduisant DK en cour d’assises pour homicide volontaire. Auditions de la mère de Kalinka (qui se porte partie civile tout en affirmant que DK n’est coupable de rien), de la fille de DK, expertises psychologiques d’AB, de la maman, etc. DK, lui, refuse de répondre et de se prêter aux expertises. Il a présenté une requête devant la cour de Strasbourg (encombrée et lente). S’il est condamné à Paris, il fera appel, ou sera transféré en Allemagne pour purger sa peine.

L’affaire est évoquée aussi un peu partout dans le monde (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, Pologne, Japon, Canada…). L’opinion massivement favorable explique le profil aujourd’hui très bas des autorités françaises. AB est sensible aux innombrables messages de soutien qu’il reçoit, mais ne peut encore y répondre : toutes les procédures qu’il doit suivre (Mulhouse, Paris, Toulouse, plainte, attaque contre le livre, recours multiples de DK contre sa détention), les voyages, les interviews accaparent tout son temps.

3 nouveaux administrateurs sont nommés à l’unanimité : Y. Aragon et M-Jo Pince (qui ont aidé leurs conjoints à faire face, et continuent à participer activement), ainsi que G. Marty, qui souhaite aider lui aussi.

On se sépare vers 23 h 45.

Bien cordialement à vous
pour le Bureau, Elisabeth Aragon


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