Présents
R. et D. Anot, E. et Y. Aragon, M. Artaud, M. Artero, A. Bagur, A. Bamberski, S. Barde, J. et P. Bernon, R. Calazel, C. Chadourne, D. et G. Chapuis, M-C. et J. Azum, G. Czerepacha, A. Damin, P. Delabre, M. Desrumaux, C. Fenouillet, G. Fonteneau, L-P. et Y. Galibert, A. Garrouste, M. Gazaniol, A. Hernandez, G. Marty, S. Mazerolles, J. Monnier, B. Niederer, O. Outrebon, R. et M-J. Pince, Y. Queulin, J. et M. Raynaud, N. et S. Thiers.
Représentés et excusés
M. Bresson, A. et C. Chauchadis, E. Courle, N. Delabre, C. Feldmann, N. Fraga, M. Dupuis, C. Gros-Copperie, J-P. Grosperrin, A-M. Mondot, M-J. Noël, J-C. et I. Thiers.
La séance commence vers 20 h 40, lorsquA. Bamberski a fini de signer les ouvrages acquis par les adhérents auprès de lassociation.
E. Aragon remercie les adhérents venus nombreux, quelquefois de loin, et présente le bureau : R. Pince président, S. Barde trésorier mais surtout concepteur et mainteneur du site internet, elle-même secrétaire. Puis donne quelques informations : nous sommes maintenant 620, notre nombre ayant augmenté de quelques 250 adhérents depuis octobre dernier. Sur ce nombre, 149 ont été recrutés à ce jour par la seule Alice Damin de Pechbusque. Lassociation la remercie davoir mis son charisme au service de son combat, la nomme à lunanimité membre dhonneur et
lui offre une plante fleurie.
Cette AG, souhaitée depuis longtemps par de nombreux adhérents, na pu avoir lieu plus tôt faute de disponibilité du côté dA. Bamberski. Dautre part, vu labondance de la matière, la projection dune émission télé est repoussée à lassemblée statutaire que nous ferons à la rentrée.
R. Pince prend la parole pour raconter « son vécu » à partir du coup de fil qui lui a appris les événements, le 19 octobre 09. Il remercie AB de lui avoir donné loccasion de quitter la grisaille quotidienne pour une expérience inédite et intense: en effet, lAFP aussitôt prévenue, les médias, en labsence dAB, et même après, ont voulu interviewer président et secrétaire, qui, conscients de lenjeu, tâchaient de satisfaire tout le monde. Journalistes de presse et de télé se sont succédé des journées entières, coups de fil et courriels se sont multipliés : 3 semaines difficiles mais bien amusantes
Le livre. AB souligne quil est luvre de lassociation, aussi bien pour lidée initiale (un adhérent, G. Chapuis), que pour la réalisation (le bureau). Il a dailleurs voulu que les droits dauteur aillent à lassociation. Après avoir vainement sollicité journalistes et éditeurs pendant plusieurs années, nous avons eu soudain une dizaine de propositions. Une fois léditeur (Michel Lafon, le plus diffusé) choisi, le contrat (nous permettant de superviser la rédaction) signé, le journaliste Cyrille Louis déjà sensibilisé à laffaire a commencé son travail : une dizaine de réunions de 3 à 4 h pour recueillir les propos dAB, et, après rédaction, va-et-vient de relectures et corrections par R. et M-Jo Pince, AB, la directrice de collection, lavocat de léditeur. La prudente note liminaire a été utile pour la défense de ce livre qui est sorti le 11 mars, et que DK prétendait faire interdire.
Si vous souhaitez acquérir à prix réduit louvrage dA. Bamberski intitulé Pour que Justice te soit rendue, vous pouvez envoyer un chèque de 12 euros (= 9 euros + frais de port, au lieu de 18 en librairie), à lordre de Justice pour Kalinka, au 65 route des Coteaux 31320 Pechbusque, et vous le recevrez chez vous (ceci dans les limites du stock disponible).
Ensuite AB explique en détail comment il a été amené à accepter la proposition denlèvement. A la rentrée de septembre 09, les promesses de la Chancellerie se limitant à quelques inefficaces revalidations de mandats darrêt, il voit que tout le monde attend la prescription, et décide que cela ne peut plus durer. Il avait lhabitude daller en Allemagne surveiller DK de peur quil ne disparaisse (depuis 97 DK avait déménagé 7 fois, mais AB ne le perdait pas de vue grâce à des voisins ou des détectives). En septembre, AB constate que limmeuble de DK est en vente. Mais justement il est contacté le 9 octobre par un certain « Anton » qui lui propose de laider en enlevant DK pour lamener en France, parce que lui-même a 2 filles de 13 et 15 ans, et le comprend. Il ne lui demande pas dargent. Quoique sceptique devant cette étrange proposition, AB suggère de participer aux frais quil prévoit (véhicules, plusieurs personnes nécessaires), et ils sentendent pour 20000 euros. Le samedi 17 octobre à 22 h une voix déguisée linforme que DK est en partance pour Mulhouse
Impossible de reproduire ici tout le récit, retenons seulement une circonstance agréable : la surprise dAndré lorsque, sortant de garde à vue, il se voit soudain entouré de nombreux journalistes.
Anton Krasniqi est aussitôt repéré pour avoir laissé tomber un papier révélant son identité (ce qui nest pas très professionnel). Il est actuellement en liberté, mais confiné dans le Haut-Rhin. Le 2èmeparticipant, identifié (ADN sur la matraque retrouvée), est en prison, le 3ème encore inconnu.
Cet enlèvement à caractère international par un individu privé est inédit. LAllemagne, considérant que cest un putsch contre lAllemagne elle-même, a lancé une instruction judiciaire contre AB. Largument avancé par les avocats de DK est toujours le même : non bis in idem, il a déjà été jugé en Allemagne. Cest faux : il ny a pas même eu un non-lieu, seulement un classement sans suite (et un procès allemand contre AB serait un beau bis in idem). AB explique la protection dont bénéficie DK par létat de fait dénoncé officiellement par une commission de lUE : si les textes allemands sont bien conformes à la règlementation européenne, lapplication pratique aboutit à une discrimination : limpunité est assurée aux ressortissants allemands, qui ont toujours raison dans les contentieux avec les étrangers (enfants de couples binationaux). A la question dun adhérent sur la famille de DK, AB répond que, selon un journaliste allemand, son père était un haut dignitaire nazi.
A Mulhouse AB est passible dau moins 10 ans demprisonnement (surtout si DK obtient lincapacité partielle permanente quil demande). Mais il considère que des années de prison sont moins intolérables à subir que les dénis de justice continuels.
AB évoque ensuite sa plainte contre les autorités judiciaires et politiques françaises. Cest grâce à elle quil a pu voir des documents de la Chancellerie et du Parquet prouvant le non-respect du Code pénal par le Président Wacogne et les procureurs, sous la pression de lAllemagne. AB ayant fait appel après le non-lieu de Mme Poux, on attend le délibéré.
A Paris, la juge nommée pour le procès de DK réactualise laffaire, qui repart de larrêt de 93 traduisant DK en cour dassises pour homicide volontaire. Auditions de la mère de Kalinka (qui se porte partie civile tout en affirmant que DK nest coupable de rien), de la fille de DK, expertises psychologiques dAB, de la maman, etc. DK, lui, refuse de répondre et de se prêter aux expertises. Il a présenté une requête devant la cour de Strasbourg (encombrée et lente). Sil est condamné à Paris, il fera appel, ou sera transféré en Allemagne pour purger sa peine.
Laffaire est évoquée aussi un peu partout dans le monde (Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie, Pologne, Japon, Canada
). Lopinion massivement favorable explique le profil aujourdhui très bas des autorités françaises. AB est sensible aux innombrables messages de soutien quil reçoit, mais ne peut encore y répondre : toutes les procédures quil doit suivre (Mulhouse, Paris, Toulouse, plainte, attaque contre le livre, recours multiples de DK contre sa détention), les voyages, les interviews accaparent tout son temps.
3 nouveaux administrateurs sont nommés à lunanimité : Y. Aragon et M-Jo Pince (qui ont aidé leurs conjoints à faire face, et continuent à participer activement), ainsi que G. Marty, qui souhaite aider lui aussi.
On se sépare vers 23 h 45.
Bien cordialement à vous
pour le Bureau, Elisabeth Aragon