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Justice pour Kalinka


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 Compte rendu de l'Assemblée générale du 3 novembre 2011

Présents
D. et R. Anot, E. et Y. Aragon, M. Arnaud, M. Artero, A. Bamberski, A. Bagur, A. Barré, O. Baup, P. Bernon, D. Blanchard, A. Carles-Gibergues, G. et D. Chapuis, G. Czerepacha, A. Damin, M. Dargent, P. Delabre, C. Feldmann, G. Fonteneau, A. Garrouste, C. Gros-Copperie, A. Hernandez, M. Laroche, V. Lizan, G. Marty, N. Thiers, S. Mazerolles, O. Outrebon, Y. Peron, R. Pince, Y. et G. Queulin, J. Raynaud, F. Sénac, T. Soum, C. Terrier.

Représentés et excusés
M. Alliet, O. Aragon, J. Bernon, S. Barde, B. Bouissou, M. Bressolette, N. Delabre, P. Divais, M. Dupuy, F. Belot-Fau, N. Gibaja, B. Krieg, A. et A. Lièvre, J. Monnier, B. Niederer, J. Pelfort, R. Rey, G. M. et C. Sabatié, R. et J. Sirdey, J. C., S., E. et I. Thiers.

L'assemblée commence à 20h45.

Le président R. Pince rend compte du procès Krombach.
Il en choisit, sans prétendre à l’exhaustivité et avec une subjectivité revendiquée, les « moments forts ». Du procès interrompu par un malaise de Krombach (29 mars-4 avril 2011) il retient :
— La décision de juger Krombach malgré le faux argument de la chose déjà jugée en Allemagne, décision extrêmement argumentée par la cour — Le témoignage de Nicolas Bamberski venu de Californie, interpellant Krombach à brûle-pourpoint, pour exiger une explication, et sa douleur d’avoir perdu sa sœur sur une chamaillerie d’enfants peut-être fatale.
Du nouveau procès (4-22 octobre 2011) émergent les moments suivants :
— La défense essaie ridiculement, en forçant les faits, de mettre en cause dans l’enlèvement de Krombach un certain général Caille pour y impliquer l’Etat — D. Gonnin ayant appris que son mari la droguait quand il recevait sa jeune maîtresse dans la maison, sort de sa longue inconscience et trouve anormal son sommeil de cette nuit-là — Episode comique : la présidente reproche à Krombach sa déloyauté : il se plaignait qu’on ne lui avait pas donné son spray, alors qu’il l’avait caché dans ses chaussettes ! — Témoignage de Diana défendant son père avec véhémence et racontant des essais de réanimation avec lui au matin (la suite rendra ces dires invraisemblables) — Témoignage de l’ambulancière qui a transporté illégalement le corps de Kalinka à l’hôpital à la demande de Krombach et de l’urgentiste : Krombach lui a parlé d’un traumatisme trouvé sur le sexe (mais il n’en a rien dit à sa femme) — Les questions à Krombach suscitant des réponses incohérentes sur la soirée, et une explication unique de la mort de Kalinka dont il ne démordra pas : un accident de voiture vieux de 8 ans, manière d’attribuer sa mort au conducteur, A. Bamberski — Question bien ajustée de la présidente et restée sans réponse : « Vous avez voulu réveiller Kalinka à 7h 30, alors qu’elle était en vacances et avait pris un somnifère ?? » — L’urgentiste reconnaît avoir laissé Krombach se charger de prévenir la police, ce qu’il n’a pas fait — Un beau démenti : Krombach affirme n’avoir jamais envisagé d’assister à l’autopsie (« horreur ! »), mais le témoignage du préparateur établit qu’il a tellement insisté pour y assister, que le médecin légiste s’est mis en colère — Témoignage comique d’un policier allemand, cité par les avocats de Krombach pour témoigner de sa respectabilité : il déclare innocemment avoir trouvé dans son dossier une dizaine de plaintes de femmes pour agression sexuelle ! — Episode surréaliste où les avocats de Krombach demandent une suspension de 2 jours pour que la cour ( !), ou eux-mêmes, aillent en Allemagne enquêter, car le refus de coopérer de l’Allemagne les prive scandaleusement de moyens de défense !! — Témoignages de Jana et Svenja Mauer, serrant contre elles des peluches rassurantes car elles ne sont pas remises de leurs relations avec Krombach : profitant du divorce de leurs parents, il les a emmenées adolescentes en vacances et a pratiqué des viols sous piqûre — Une autre victime raconte comment la piqûre l’a laissée sans forces, ce qui recoupe d’autres témoignages lus à la cour — « Pourquoi selon vous ces victimes viennent-elles d’Allemagne témoigner de leur viol, M. Krombach ? - Pour visiter Paris à peu de frais ! » — --- Rapport du psychiatre : c’est un narcissique, cherchant une emprise par son charme ou par des moyens chimiques. Incapable d’empathie comme d’autocritique, il impute aux autres ses ennuis et « arrange » les faits pour se victimiser — Les médecins experts établissent scientifiquement que l’état de sédation profonde où était Kalinka (le Frisium en cachet ou piqûre) rend le moindre choc mortel, que tous les signes d’une agression sexuelle sont là, et que les produits de réanimation ont été administrés du vivant de Kalinka — Krombach nie tout : il n’est pour rien dans la mort de Kalinka — Les avocats d’A. Bamberski plaident avec talent le meurtre.

Point de vue d’A. Bamberski sur le procès
Tout au long de ce procès il a ressenti une intense frustration D’abord la cour d’assises fonctionne sur le principe d’oralité. Alors qu’il existe un énorme dossier, les 2 juges et les jurés n’y ont pas accès. D’autre part, libre parole est laissée aux avocats. La défense a abusé de cette liberté, et a fait perdre le plus possible de temps à la cour et à la partie civile, en reprenant sans cesse les mêmes questions, les mêmes raisonnements, en créant des interruptions. Enfin les enfants de D. Krombach, Boris et Diana, ont pu se porter partie civile en cours de procès, sous prétexte des dommages résultant pour eux de l’affaire : fausses parties civiles évidemment, puisque soutenant l’innocence de leur père, mais qui grignotaient un peu plus le temps de l’accusation. A cause de ces pertes de temps l’ « intime conviction » d’un meurtre n’a pu se créer chez les jurés, estime A. Bamberski. Enfin, alors que Krombach était renvoyé devant la cour par 3 juges pour « homicide volontaire » sur mineure, l’avocat général (sous influence sans doute, car des représentants de l’ambassade d’Allemagne suivaient le procès) a choisi de transformer l’accusation en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner » sur mineure par personne ayant autorité. Or la qualification était plus importante pour A. Bamberski que le nombre d’années de détention requis (15 ans).
Cependant il rend un hommage appuyé à la présidente Xavière Simeoni qui connaissait parfaitement le dossier et qui a su allier ténacité et souplesse, rigueur et humanité, pour mener à bien ce procès. Il estime avoir obtenu le procès qu’il demandait au risque d’un acquittement : procès complet, avec droits de la défense respectés. Il s’en déclare satisfait et remercie avec chaleur l’association tout entière, bureau et adhérents.

Un libre dialogue s’instaure : certains se satisfont du verdict, d’autres pensent que justice a été rendue, mais pas totalement. On discute l’appel. A Bamberski pense que Krombach devrait demander à subir sa peine en Allemagne (il y a des conventions de transfèrement) les conditions de détention y étant plus satisfaisantes. En tout cas le nouveau procès doit être organisé en 1 an, avec rallonge de 6 mois au plus, sinon Krombach est remis d’office en liberté.
R. Pince annonce que se confirme le projet de film sur l’affaire, film pour salles de cinéma, du genre de celui sur l’affaire d’Outreau. E. Aragon souligne la portée plus large du combat d’A. Bamberski, lisible dans les courriels reçus et dans les médias : des victimes de viol ressentent le combat d’A. Bamberski comme une justice pour elles-mêmes, on met en cause la justice allemande qui protège systématiquement les notables, et ses ressortissants, sans respecter les règles européennes.
Enfin A. Bamberski évoque le procès de Mulhouse. Il y aura 4 accusés, A. Bamberski, A. Krazniqi, K. Bablovani et une journaliste autrichienne qui a aidé Krazniqi par téléphone la nuit de l’enlèvement. Une contre-expertise par 2 experts de l’invalidité permanente partielle de 20% attribuée à Krombach du fait de son enlèvement a été finalement accordée aux avocats d’A. Bamberski. Le procès ne se profile pas encore (dans un an ?). Il peut durer une semaine.

Le bilan financier est approuvé à l'unanimité.

Renouvellement du conseil d’administration : Les 3 membres à renouveler, A. Bamberski, S. Barde, et P. Delabre, sont réélus à l’unanimité.

En clôture, un modeste pot célèbre la réussite que représentent pour tous le procès et la condamnation de Krombach.

Bien cordialement à vous
Le Bureau


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