Présents
D. et R. Anot, E. et Y. Aragon, M. et M.C. Azum, A. Bamberski, A. Barré, C. Chadourne, D. et G. Chapuis, G. Czerepacha, A. Damin, P. Delabre, G. Fonteneau, G. Frayssinet, A. Garrouste, G. Marty, J. Monnier, R. et M.J. Pince, Y. et G. Queulin, N. Thiers.
Représentés et excusés
M. Artero, A. et A. Bagur, S. Barde, R. Brémond, M. Bressolette, A. et C. Chauchadis, N. Delabre, M. Dupuy, D. Gay, A. Hernandez, J. C. Jacob, T. Jacquemin, B. Krieg, A. Lièvre, Y. Mouly, A. Moussaron, B. Niederer, N. Thiers.
L'assemblée commence à 20h 40.
Bilan financier: L’insuffisance de 2012 s’explique par des frais de procès alourdis, notamment concernant le journaliste (procès prolongé et excentré, d’où nécessité de louer à Créteil au lieu de loger chez des amis). On constate aussi une certaine baisse des cotisations. Certaines personnes ne cotisent plus, estimant sans doute que l’objectif statutaire de l’association, le procès de Krombach, est atteint. On peut cependant objecter qu’à travers le procès nous poursuivions la justice, et il paraît juste qu’A. Bamberski, acculé à l’enlèvement de Krombach, ne soit pas abusivement sanctionné : il a encore besoin de soutien. Il reste en tout cas une réserve de 4250 euros. Les comptes sont approuvés à l’unanimité.
Les 3 membres à renouveler, A. Bamberski, S. Barde et P. Delabre sont reconduits avec leur accord dans leur fonction d’administrateur.
Compte rendu très détaillé du procès de Créteil (27 nov-20 déc 2012) par le président. Beaucoup d’éléments reprenaient le procès de 1ère instance et nous ne pouvons citer de ce compte rendu que quelques éléments nouveaux ou frappants, en vrac : la fille de Krombach reçue comme (pseudo)partie civile, et déclarant accepter une condamnation de son père, mais si on lui fournissait une « preuve », par exemple une vidéo le montrant en train d’assassiner Kalinka ! ; le départ des avocats d’André et les craintes de l’association ; le franc-parler inhabituel d’A. Bamberski permettant parfois à la défense de créer interruptions et incidents ; l’ intense fumée créée par la défense autour d’un prétendu dossier médical de Kalinka, soudain dissipée à notre grande satisfaction par A. Bamberski prouvant que ce dossier n’a jamais existé ; le même déjouant ensuite une stratégie destinée à le faire passer pour paranoïaque ; Krombach voulant maintenir à toute force que Kalinka n’était pas vierge (pourquoi ?), et invoquant une sexualité « digitale » ! ; le mépris vraiment insultant manifesté par la défense envers les experts, gênants pour eux ; la plaidoirie admirable d’A. Bamberski : charpentée, appuyée sur les expertises, satisfaisante pour l’esprit ; la plaidoirie-dérobade de l’avocat de la mère qui s’est défaussé sur les jurés, rappelant les éléments accablants pour Krombach sans pouvoir se résoudre à proposer une peine ; l’avocat général rendant hommage au « combat juste » d’André ; les étranges arguments de la défense : experts incompétents, pas de vérité scientifique !...
A.Bamberski apporte son éclairage : il cite un par un tous les adhérents, toulousains, parisiens ou autres, qui ont assisté à tout ou partie du procès, en soulignant l’impact sur les jurés de cette présence quotidienne… et insolite. Il explique pourquoi il a voulu, après discussion avec ses avocats, n’être assisté par eux que le 1er jour, et pour le procès civil, décision que les avocats mais aussi les membres du bureau ont eu du mal à comprendre. Les avocats présents et gardant le quasi-monopole de la parole, il n’aurait pas pu répondre aux attaques injurieuses, comme la 1ère fois : il était décidé à casser les règles implicites de ménagement réciproque des avocats… et les 2 avocats lui auraient coûté 40000 euros. Il ne regrette pas cette très dure épreuve, puisque le premier verdict a été intégralement maintenu : 15 ans de réclusion pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner avec circonstances aggravantes (minorité de Kalinka, autorité de Krombach). S’il estime n’avoir pas toujours été traité équitablement, A. Bamberski l’attribue au désir du président de ne pas donner prise à une cassation.
Au procès civil : les dommages-intérêts obtenus de Krombach ne seront jamais honorés, Krombach étant insolvable. Mais A. Bamberski a reçu de la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions une grande partie du préjudice moral. Krombach, transféré au quartier VIP de la Santé (où il bénéficie de l’aide sanitaire totale et surveille sa santé à grands frais… pour la Sécu), a continué ses demandes de remise en liberté, heureusement toujours refusées dans les délais voulus. Pourvu en cassation dès le 20 décembre, il a de nouveau obtenu l’aide juridictionnelle totale « vu l’intérêt de sa cause ». Le pourvoi peut prendre de 8 à 12 mois et déboucher sur un nouveau procès ; s’il est refusé, la condamnation de Krombach devient définitive, avec possibilité pour lui de requête à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. A. Bamberski croit au refus.
Le procès de Mulhouse
Malgré tous les efforts de ses avocats en sens contraire, on en reste à l’absence totale de séquelles de l’enlèvement chez Krombach. Le 26 mars la procédure de clôture de l’instruction a débuté. Elle peut durer encore jusqu’à fin juillet. Recours possible des parties, renvoi devant un tribunal, choix de la date… le procès est peu probable avant fin 2013.
Questions diverses
Puisque nos statuts le prévoient, et comme il a déjà commencé à le faire, le bureau présente aux adhérents d’autres cas d’enfants victimes, en soulignant qu’A. Bamberski agit beaucoup, déjà, parfois depuis longtemps, pour soutenir les parents : vous pourrez ainsi vous informer, et aider si vous le souhaitez, car ce sont des gens qui souffrent et qui font appel à nous.
Affaire Garrouste : il y a 23 ans Laurent Garrouste, 17 ans, a été tué par un chauffard ivre. Un ami du conducteur, juge d’instruction, qui se trouvait à proximité, est aussitôt venu intimider les gendarmes, déplacer la voiture, empêcher les constatations… Son père (adhérent, présent dans la salle) n’a pu se faire rendre justice et écrit un ouvrage. On peut consulter http://www.laroutetue.com/laurent-g.html
Affaires avec l’Allemagne : le Jugendamt, administration spéciale à l’Allemagne, applique aux différends des couples binationaux des règles inchangées depuis l’époque nationale-socialiste : l’enfant n’a besoin que de son parent allemand, et les décisions des pays étrangers ne sont pas prises en compte. La garde de l’enfant est toujours confiée au parent ou même à l’Etat allemand, plutôt qu’au parent étranger. Les visites dépendent du bon vouloir du parent allemand (à qui on conseille de couper les liens avec le parent étranger pour que l’enfant oublie cette langue), et le parent étranger n’a aucun recours, même s’il a obtenu la garde dans son pays. S’il regimbe, on lui limite ou supprime le droit de visite. Le parent allemand qui enlève son enfant au parent français ne fait que reprendre son bien. Le parent étranger, s’il en fait autant, même ayant la garde, est poursuivi pour enlèvement par mandat d’arrêt, arrêté et condamné. Or la France ne fait rien pour défendre les parents et enfants français. Mince lueur d’espoir, en décembre dernier une conférence a eu lieu au Parlement européen sur « Le droit des enfants binationaux et le Jugendamt ».
Ces affaires sont très nombreuses… 2 cas sont évoqués :
Alain Joly (autre adhérent), atteint de cécité (mais ayant une activité professionnelle), ne peut donc, selon l’Allemagne, vraiment éduquer sa fillette (que lui a enlevée sa compagne). Ainsi il ne peut avoir de contact avec elle qu’en Allemagne, 8 heures toutes les 3 semaines, avec tous les problèmes pratiques que cela pose. Les appels à Mme Taubira ne donnent rien.Il a créé une association, Enfants otages, encore embryonnaire. Son site www.enfants-otages.eu/ contient des infos précises au-delà de son cas personnel. On peut signer une pétition, s’inscrire à la lettre d’information…
Olivier Karrer, cas dramatique, est actuellement détenu en Italie sous pression de l’Allemagne, pour avoir aidé une Italienne, M. Colombo, à récupérer ses enfants, comme il l’a fait pour d’autres parents : en effet, privé de son propre enfant, il a tout abandonné pour se consacrer à cette cause. Il a créé le Conseil Européen des Enfants du Divorce et un site http://www.ceed-europa.eu/ Il y expose de nombreux cas (dont celui de M. Colombo, et aussi celui d’A. Barré, adhérent présent dans la salle), cerne le problème et dénonce l’attitude de l’Allemagne, qui s’acharne pour cette raison contre lui. Il a plusieurs fois aidé A. Bamberski comme interprète en Allemagne, et sa mère est venue nous voir au procès de Krombach. On peut trouver sur internet un texte d’une radio russe « La voix de la Russie » du 3 septembre 2012 sur l’arrestation d’Olivier Karrer, avec témoignages d’A. Bamberski.
On se sépare tardivement à 0h 45, en remerciant les assistants de leur bonne volonté.
Bien cordialement à vous
Le Bureau