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Justice pour Kalinka


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 Dr. Dieter Krombach

Dieter Krombach est né à Dresde le 5 mai 1935 et a vécu à Innsbruck. Il a un frère plus jeune de 3 ans. Il est diplômé de médecine à Francfort à 27 ans, soutient une thèse puis fait une spécialité de médecine interne. En 1963 il se marie avec sa première femme, Monika Hentze, 18 ans, de 10 ans plus jeune que lui. Celle-ci l’a rencontré au moins 3 ans auparavant et elle a dû avorter d’un premier enfant de lui à 17 ans. Ils ont 2 enfants, Boris et Diana. Selon les parents Hentze, Krombach était violent avec Monika. Elle meurt en 69 à 24 ans en quelques jours, et à la suite d’une piqûre de D. Krombach.

Kalinka Bamberski

Le médecin de l'’hôpital aurait conclu cependant à une thrombose causée par la prise d’'une pilule contraceptive trop fortement dosée. C’'est seulement en 1983, lorsque l’'affaire Kalinka éclate, que les parents de Monika expriment leurs doutes concernant les causes de la mort de leur fille.
En 70, 9 mois après la mort de Monika, il épouse sa 2ème femme Inge Wienroeder, elle aussi de 10 ans plus jeune que lui. Après avoir exercé la médecine pendant 8 ans à Zurich, il part avec Inge et ses enfants au Maroc. Il travaille à Casablanca pour le Consulat général d’Allemagne. C’est là qu’il entame une liaison avec Mme Danielle Gonnin-Bamberski. Sans interrompre cette relation, il repart en Allemagne où il fait des remplacements médicaux.
Il divorce de sa 2ème femme en 74, et épouse en 77 sa 3ème femme D. Gonnin, encore de 10 ans plus jeune que lui. Installé dans un cabinet de médecine interne et radiologie à Lindau, il devient pour une vingtaine d’années un médecin connu et respecté.
Sa belle-fille Kalinka meurt subitement en 82 d’une « mort inexpliquée » d’après l’'urgentiste et l’officier de police criminelle. Il parle d’insolation, et d’un ancien accident de voiture.
D. Gonnin divorce de D. Krombach en 89 parce qu’'il la trompe avec de multiples très jeunes filles. En 92 il épouse une 4ème et (à ce jour) dernière femme Elke Fröhlich, toujours de 10 ans plus jeune que lui, dont il a une fille, Katia (19 ans actuellement en 2011). Il divorce en 95.
Finalement inculpé en 93 d’'homicide volontaire sur Kalinka Bamberski, il est condamné par contumace le 9 mars 1995 par la Cour d'Assises de Paris à 15 ans de réclusion, non pour homicide, mais pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner (ce qui constitue une requalification illégale. Cependant, l’Allemagne refuse d’extrader Krombach, qui continue à vivre et à exercer à Lindau.
En 1997, il reconnaît avoir violé dans son cabinet médical à Lindau, de façon préméditée, une jeune fille de 16 ans préalablement privée de défense par une piqûre. Cette même année, six autres plaintes pour des délits sexuels étaient en instance contre D. Krombach. Lui-même raconte son viol avec un cynisme amusé. Il bénéficie néanmoins d'’une extraordinaire clémence des juges qui le condamnent à 2 ans de prison avec sursis et à une interdiction d’exercer sa profession.
Malgré cette interdiction, D. Krombach effectue des remplacements. En juillet 2007 il est condamné à 2 ans et 4 mois de détention à Coburg pour escroquerie (28 cas) et exercice illégal de la médecine (19 cas). Il existait des charges à caractère sexuel qui ne sont pas retenues. Au cours du procès il est décrit par le psychiatre comme une personnalité narcissique se considérant comme au-dessus des lois. Il sort le 10 juin 2008 après 18 mois de détention.

De ces éléments biographiques et du début de procès qui a eu lieu à Paris en mars-avril 2011 à la suite de son enlèvement en 2009, on peut tirer un portrait de D. Krombach.
Ce personnage sait séduire. Il est charmeur, cultivé, généreux, mais aussi dépensier, frimeur, attiré par le risque et le fruit défendu. Le mot « fidélité » n’a évidemment aucun sens pour lui. Il est amateur de jeunes filles même mineures, qu'’il approche en prédateur exclusivement centré sur son plaisir. Que penser d’un jeune médecin qui rend enceinte une enfant de 17 ans ? Il n’hésite pas à recourir à la violence cachée mais bien réelle des médicaments, comme le prouvent le viol de 97, et d’'autres témoignages, où la piqûre a même été administrée de force. En plus anodin, mais dans la même ligne, D. Gonnin a appris lors de l’'instruction que son mari la droguait les jours où il recevait dans la maison sa jeune maîtresse.
Jusqu’où a-t-il pu aller ?... Ce n’'est pas de sa bouche qu'’on apprendra la vérité, car lors de ce début de procès Krombach s’est montré dissimulateur, et aussi menteur (ou affabulateur ?).


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